BACHLA

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deuxième écho des terrier du mois de septembre 2019 : l'Asile

Bonjour à tous ! En cette jolie fin de septembre, vers quel animal Jojo va-t'il guider nos pas ? Notre mustélidé préféré ne nous parlait-il pas dans son dernier écho de "vampire" ?!

 

Brrrr ! Angoisse et frisson ! Ressemblant à un taon, cette espèce de mouche à moustache toute hérissée de poils et d'épines qui, photographiée ci-dessous, posée sur une feuille, suce tranquillement "son" papillon, nous fait écrier à la façon de Saint François "Merci Seigneur de ne point l'avoir créée aussi grande que moi..." !

 

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Vous êtes en présence d'un "Asile", terrifiant Dracula des clairières, parcs ou autres jardins bien exposés au soleil, pour tout être qui y butine, volète et trottine !

 

Les asilidés comptent 5500 espèces réparties dans le monde, nous apprennent les manuels de Jojo. Ces insectes sont thermophiles : ils adorent la chaleur et on les compte plus nombreux au sud qu'au nord : 200 espèces en France, 28 en Angleterre, 13 en Écosse... Nos voisins anglo-saxons appellent ces mouches-rapaces : "mouches assassines". On ne saurait mieux les nommer : à peine ont-elles dévoré une proie qu'elles repartent à la chasse, afin d'en quêter une autre !

 

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L'acuité visuelle de ces piqueurs suceurs, disent les spécialistes, rappelle celle d'un oiseau de proie. Quant à leurs pièces buccales pointues, leur solidité dépassant de loin celles des moustiques, ce sont de vrais poignards faits pour percer, pour tuer !

Pratique étonnante dans l'art du camouflage, la plupart des asiles, perchés sur un poste de guet, inclinent leur corps de façon à en réduire l'ombre ! Lorsqu'une proie pénètre l'ère d'affût notre bestiole va chercher dans un 1er temps à optimiser la puissance de frappe, puis PAF ! C'est l'attaque, la distance séparant le prédaté du prédateur s'échelonnant, selon l'espèce, entre 10 cm et 10 m... Une fois capturé, le "gibier" immédiatement neutralisé par injection létale, est liquéfié, aspiré... Si les plus gros Asiles se nourrissent de l'intérieur des guêpes, des odonates, des papillons, les plus petits se contenteront d'évider des mouches et des pucerons.

 

Pour info : savez-vous qu'une seule mère puceron, si on la laissait faire, pourrait, en une année, de sa descendance couvrir la terre ! Voici qui semble ma foi justifier la présence de nos monstres ! Visible jusqu'à fin septembre, vous avez encore quelques jours pour surprendre peut-être dans vos carrés ces terrifiants auxiliaires du jardinier !

 

Bon week-end et à bientôt pour un prochain écho !

Signé : Jojo le blaireau !



24/09/2019
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