BACHLA

Hello ! Si pour les uns, Septembre/octobre sont les mois du brame, pour nous, au refuge, c'est là le temps des salamandres ! Nos effectifs se sont enrichis cette année de nombreux jeunes individus : nos lézards jaunes et noirs se portent à merveille !

La pluie aidant, quand vient le soir et que s'allongent nos ombres, il nous faut faire désormais attention où nous mettons les pieds !

Aujourd'hui ce n'est pas Jojo qui vous emmène en rando, mais Zita, qui dans le cadre de son BTS gestion et protection de la nature est venue faire un stage au "refuge" ! C'est elle qui se chargera de notre balade mensuelle ! Profitant de ce bel été indien, elle s'est essayée à cet inventaire végétal qui nous faisait tant défaut. Délimitant la moitié de notre terrain en 4 parcelles, elle s'est astreinte à recenser la diversité végétale présente. Délaissant nos robiniers, nos châtaigniers, nos résineux et notre aulnaie (qu'ils n'en prennent pas ombrage, ce n'est que partie remise !), elle s'est entichée de trois de nos prés, clairières ceinturées de haute futaie...

Pour ce qui est de nos prés, riches en ronciers, campanules, lotiers, alchémille, orchidées, royaume de Maître Brocard, quelques essences auront retenus l'attention : entre catalpa et pommier du kazakhstan, figure le pommier dit de la "Grande Thérèse"...

Explication : notre verger s'est enrichi de 15 scions de pommiers anciens via à un donateur que les arboriculteurs du Haut-Rhin connaissent bien : notre ami, Gérard Million ! L'ami Gérard nous a laissé des énigmes, il a oublié les noms de deux d'entre eux, mais il est catégorique, ce sont de vieilles souches : il s'agit du pommier "Balthazard" et du pommier de la "Grande Thérèse de Colmar" ! Dans l'attente des premiers fruits il nous faudra les protéger de la gloutonnerie des campagnols et de l'appétit des chevreuils...

Au milieu de la parcelle prône un vieux cerisier qui régale nos mésanges, nos fauvettes, nos geais et nos pies... Quelques essences fruitières n'ont pu satisfaire à leur générosité coutumière, l'ami printemps faisant défaut : pas de noix, ni mirabelles, pas de quetsches, ni de glands : nos écureuils se contenteront des noisettes, de faînes, des noix millémsimé 2018 que nous leur déposeront dans leur boîte habituelle, et des morceaux de kougelhofs que nous accrocherons près de nos mangeoires à oiseaux... Quant aux sangliers, il leur faudra glaner ailleurs : point de glandée.

Revenons à nos "fûts"... Avoisinants pour certains les 40 mètres, frênes, tilleuls, érables dépassent allègrement, aunes, charmes, merisiers, noyers et noisetiers... Nous frôlons à de telles mensurations, l'IGH – l'immeuble de grande hauteur ! Un arbre de ce tonneau-là, croyez moi, ça tient droit le vent, le gel, les soubresauts du temps et les quelques toussotements qui nous rappellent parfois que dessous notre croûte terrestre réside la puissance des volcans...)

Un feuillu de plus de 25m, c'est avant tout une quantité d'abris, une myriade de fourches à nids, un approvisionnement formidable en samares, en cônes et autres fruits de toutes sortes, en chenilles, en larves, en oeufs, chrysalides et pupes de tous genres ! Nos oiseaux, tant granivores, qu'insectivores, du fait, sont légion. Mésanges charbonnières, bleues, à tête noires, huppées, nonnettes, à longues queues, pics verts, pics épeiches, pics mars, bruants jaunes et proyers, sittelles, verdiers, rouges-gorges, troglodytes, buses, corneilles, merles, etc, nous visitent, épisodiquement pour les uns, à longueurs d'années pour les autres...

Le temps des salamandres nous rappelle que l'hiver ne tardera plus à pointer le bout de son nez. Cependant que loir, lérot, muscardin, ont rejoint la couette pour quatre à cinq mois de sommeil, notre avifaune viendra au quotidien mendier leur petit "plus" alimentaire : graines de tournesols, blocs de graisse, cacahuètes...

Gardons en-tête ces quelques principes élémentaires de nourrissage...

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