BACHLA

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Echo des terriers de mai 2024

A la Saint Gérard il fait beau tous les matins, sauf à Metzeral !

 

 

            Je devrais être à l’affût depuis longtemps de tout cela qui émerge habituellement des prés, fourrés, haies, marécages, sous-bois, seulement voilà, le temps alternant entre promesses d’été et fraicheur d’intersaison, l’envolée printanière tant attendue toussote un peu. «Le joli mois de mai où les fleurs volent au vent…», chanté dans nos écoles naguère, je vous le dis, se réduit pour l’instant à un désuet murmure. Que voulez-vous : y’a plus de saison…

            La sainte Sophie, nom d’une pipe, est passée depuis quatre jours ! Quelques rayons de soleil devraient nous permettre d’inventorier dans les hautes herbes, ce qui est sensé trotter, ramper, chasser, voler… Bon, tentons prudemment l’approche et surtout ne l’oublions pas : quand il immisce sa trogne dans les corolles, l’homme fait figure de brachiosaure. Qui veut s’ébaudir, doit se mouvoir avec douceur et lenteur, il n’est de chasseur d’images qui l’ignore... Tenez, voyez, l’autre soir : cependant que je me glissais, sans bruits, aux côtés de ces deux alytes énamourés, l’ami Lulu, aussi discret qu’un lynx, mitraillait ce goupil aux aguets ! Eveil à la contemplation…

 

            Page 2 : je souhaiterais présenter le refuge à qui reçoit l’Echo de Jojo pour la toute 1 ère fois (piqûre de rappel pour les plus anciens !).

             Le sanctuaire du Meyersbuhl a la beauté d’une ode franciscaine : plus de 2 hectares 5 préservés, réofferts à la nature. Si quelques ares subissent encore l’impact humain, (atelier, verger, jardin), chaque once utilisée vaut pour lieu partagé. Les randonneurs passeront à côté de ce bout de musée du Bon Dieu, sans jamais rien détecter de la micro biodiversité qui s’y anime. Seul, l’intuitif y décèlera, de loin, un havre serein.

      J’écris, de loin, car peu ouvert au public, « Sanctuary », reste avant tout destiné aux animaux sans domiciles qui arrivent en quête d’asile, nourriture, logement. Œuvre de miséricorde…

 

Page 3 : il y a des gardiens de phares, de cimetières, de prisons, (…), des gardiens de la paix, et des gardiens de vie !

         « Qui vit là ? Qui pourrait y vivre ? Quels sont les besoins à mettre en place ?... ». Que de questionnements, que de tâtonnements ! Beaucoup de dossiers auront été lus en trente ans, vite oubliés, qu’il faut sans cesse revisiter ! Construire, créer, accueillir, entretenir, encore et encore, afin que tout un chacun puisse bénéficier de son petit ermitage. (Ermitage : espace préservé, isolé, loin de l’homme…)

           Résultat ? Alors que bon nombre de mes amis naturalistes en plaine sonnent le tocsin des oiseaux, des insectes, le refuge offre une belle espérance : l’effondrement des espèces n’est pas qu’irréversible. Il est ici un tel grouillement de vie, qu’ailleurs peu souvent faire l’effet d’une triste galerie d’art vide...

 

Descriptif très sommaire du terrain :

          L’on pourrait scinder le refuge en trois parties.

Partie 1 : Vers Sondernach, se trouve une zone plutôt marécageuse, majoritairement peuplée d’aulnes, que surplombent de vieux feuillus, du bocage.

Partie 2 : Le centre, cuvette exposée au soleil, ceint l’habitat. S’y distingue des prés, des ronciers, des fruitiers, des haies, un jardin, un verger, quelques enclos animaliers, poulailler d’été, poulailler d’hiver.

Partie 3 : Vers Metzeral, vue sur l’Eglise de l’Emm, le terrain y est plus pentu, plus aride, qui se décline sur cinq étages. L’endroit est sec, pierreux.

Partout l’arborescence s’échelonne du bosquet au taillis, de l’herbe aux futaies. Charmes, châtaigniers, robiniers, érables sycomore, chênes, hêtres, noisetiers, bouleaux, tilleuls, résineux, arbres morts, troncs vermoulus, souches, boisseaux de bons diamètres laissés au sol, plantes-lianes, lierres rampants ou grimpants, aubépines, pruneliers, églantiers, chacun est là qui croît, vit, abrite, nourrit.

 

Page 4 : Actions qui ne pourraient être menées sans le petit coup de pouce associatif des « baladins »De fait : remerciement…

 

           Je pense tout d’abord à la nourriture et aux soins accordés aux félidés, lâchés en forêt, qui hantent nos sous-bois. Qui veut préserver la microfaune doit s’efforcer de réguler l’instinct de prédation des chats errants, c’est primordial : un chat qui maronne, stérilisé, le ventre plein, on le sait, prédatera moins. Aujourd’hui, plus qu’hier et bien moins que demain, le financement croquettes, pâtées, médocs, des matous « libres », est de façon croissante pris en charge par l’association. Sur la seconde marche du podium des dépenses figure le tournesol, 250 Kg/an distribués dans les mangeoires, suivit par l’alimentaire des hébergés : poules, canards, oies, lapins, corneilles, pigeons, qu’ils soient hôtes de passage ou accueillis permanents.

            Un grand merci aux sympathisants qui chaque année viennent prêter mains fortes. Merci à Francis : sa première œuvre sur le terrain fut un tunnel XXL pour salamandres, il y a déjà 30 ans. Merci à Catherine, Annette, Colette, Chloé, (…), pour leur précieuse aide. Merci aux Daniel, Michel, Jean Paul, Raymond, Jorma, Françoise, Sophie, Monique, Brigitte, (…) qui sont venus, tantôt nettoyer un parc, tantôt installer des nichoirs, enfoncer des piquets, consolider une clôture… Merci à tous, qui par une adhésion, un don, un achat de livre, soutenez la mission de préservation qui nous menons 7 jours/7. Une pensée pour ceux qui nous ont quittés : Jean-Marc, Roland, Fleur…

            J’ignore ce qu’il adviendra de notre quotidien, demain. Sur les scènes politiques, écologiques, économiques, vous le savez, peu nous chantent la ritournelle d’un avenir radieux. Face aux dégâts causés par nos dernières décennies, en lien à ce sursaut pour la sauvegarde de la planète qui émerge de partout, notre refuge s’insère qui y va de son petit acte réparatoire. Continuons : il serait triste, ce monde, sans pépiements d’oiseau, sans papillons, ni grillons, sans vrombissements d’abeilles ou stridulations de sauterelles…

             En attendant le prochain Echo de Jojo qui magnifiera l’une de ces belles œuvres du vivant qu’au quotidien nous côtoyons, je vous souhaite un excellent début de semaine. Voici, ci-dessous, les 5 temps forts prévus pour les 4 prochaines semaines… 

 

Le samedi 1er juin à partir de 14h30 : proposition, si le temps le permet, d’une ½ journée chantier (Débroussaillage de sentiers et travaux dans les parcs des oies et des canards, en fin d’après-midi, si le temps le permet, possibilité de clore la journée par un repas tiré du sac, auprès du feu !) 

Le samedi 15 JUIN ASSEMBLEE GENERALE ANNUELLE

Le vendredi 21 juin : accueil d’une classe verte

Le samedi 22 juin : accueil du groupe des ACE Munster

Le samedi 29 juin, copié-collé du samedi 1er juin !

 

NB /

        Pour ceux qui souhaiteraient me rejoindre samedi prochain, faites le moi savoir par un retour de mail afin de recevoir quelques recommandations ! Qui veut adhérer recevra sur demande un bulletin d’adhésion. Pour qui voudrait se désinscrire de notre listing, il suffit de nous le faire savoir par un retour de mail !

 

« A bientôt, et surtout, prenez soin de vous ! »



02/06/2024
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